Une des attractions et grandes spécialités de Kep est le marché aux crabes; une petite centaine de mètres de restaurants et bars spécialisés dans les fruits de mer, en particulier crabes, crevettes et calamars, s’étend le long de la mer. Mais c’est derrière que tout se passe. Derrière la corniche, chapeau vissé sur la tête, T-shirt manches longues et chaussures en caoutchouc, toute une armée de femmes arpentent l’océan, de l’eau jusqu’à la taille, récupérer les paniers a crabes minutieusement repartis sur tout le rivage. Une cliente potentielle approche, l’intendante sur le ponton fait monter 2 a 3 paniers et les négociations commencent. Des dizaines de crabes, petits et moyens, malheureusement jamais très gros à cette saison, se bataillent pêle-mêle dans leurs prisons d’osier. Ils sont attrapés, auscultés, pesés, manipulés, quelques fois reposés, bien souvent transférés dans un sachet plastique, avant la pesée finale. Une foule grouille autour des intéressées, jacassant bruyamment. Une fois l’affaire réglée, les paniers sont refermés et renvoyés en mer.
Un petit marché de fruits de mer s’est logiquement mis en place; des racks de poissons grillés et calamars au barbecue embaument l’air, tout comme les montagnes de crevettes séchées. Un joyeux mélange de couleurs et de saveurs que je décide de quitter pour explorer davantage la partie restauration…
Le soleil descend lentement à l’horizon, déguster des crevettes grillées face à un coucher de soleil me parait un idée lumineuse. Mais quel restaurant choisir? Il proposent tous peu ou prou les mêmes plats et disposent tous d’une vue dégagée sur la mer. Je me décide au hasard pour une petite bicoque dont la devanture ressemble à un calamar géant. Je pénètre dans une petite habitation sombre où à ma droite grille la famille du calamar géant en question. Plus loin, la terrasse m’offre une vue splendide, je m’assois donc à une petite table en bois, à côté d’un couple khmer en pleine dégustation de crabes. Devant nous sont collectés les derniers paniers de crabe avant la nuit. La brise du large ramène avec elle un parfum d’iode… et de crevettes grillées! Ca y est, elles arrivent! Vous vous dites: mais pourquoi pas du crabe? et je vous réponds, vu la taille des crabes et ma passion plus que moyenne pour les décortiquer, j’ai préféré opter pour une autre des spécialités locales. Mais pourquoi pas le calamar géant alors?? Parce que!!… Je déguste donc mes petites bêtes, les yeux rives sur l’océan et le soleil qui, plongeant derrière l’horizon, colore l’eau et le ciel d’un dégradé de couleurs magnifiques.
Ce petit en-cas digéré (il n’est que 17h30), il est temps de repartir vers ma petite guest house, a quelques 20 minutes de marche de là.
Le marché vu de la promenade
Les « crabières » à l’oeuvre
Le marché et ses delices
Mes fameuses crevettes grillées sur coucher de soleil
La non moins fameuse famille de calamars géants
