8h45, rassérénées par notre gigantesque petit-déjeuner et remontées comme des pendules, Rianna et moi bouillons d’impatience de partir découvrir ce qui sera, disons-le, notre ultime destination: l’Annapurna Base Camp.

Nous marchons depuis 20 minutes sur un petit sentier ascendant mais plutôt facile quand le soleil perce enfin derrière le Machapuchre, quel splendeur.

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Nous tombons 2 couches de vêtements et poursuivons le chemin escarpé, de nos 4,100 mètres d’altitude, ne sachant où donner de la tête au sein de cet amphithéâtre de montagnes gigantesques, du Machapuchre derrière nous à l’Annapurna Sud, qui se dresse de ses 7,219 mètres à mesure que nous avançons, puis son voisin, Annapurna 1 culminant à 8,091 mètres. Ces 1h15 jusqu’au camp de base resteront parmi mes souvenirs les plus chers.

Le pic pointu du Machapuchre sacré, encore inexploré, me domine de ses 6,993 mètres

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Rianna salue l’Annapurna Sud, à sa gauche, l’Annapurna 1 apparaît progressivement

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Nous voyons bientôt poindre les immanquables toits bleus et dès l’arrivée au fameux camp de base, passons les petits lodges à la suite de Dil jusqu’à une petite plateforme rocailleuse tombant à pic sur un versant enneigé.
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Nous grimpons sur la plateforme, à gauche de laquelle se dresse le sanctuaire d’où le trek tient son nom, un petit monument couvert de drapeaux tibétains, à la mémoire de ceux et celles qui ont laissé leur vie dans l’Annapurna, simples marcheurs ou alpinistes, leur souvenir est ici à jamais honoré, dans le respect et l’émotion.

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Cette plaque commémore la mémoire d’Alex MacIntyre, un éminent alpiniste anglais fauché en pleine gloire par une pierre l’assommant à jamais sur le chemin de l’Annapurna Sud. Le proverbe tibétain dit: « Better to live one day as a tiger than to live for a thousand years as a sheep »
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Un certain Raul est demandé… en mariage!
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Nous sommes, Dil, Rianna et moi-même, seuls au monde au cœur de l’Himalaya, encerclés par ces monstres blancs, imposant le silence et le respect. 3 heures, c’est le temps que nous resterons sur cette petite plateforme à contempler ces merveilles de la nature, ce havre de paix extraordinaire en dehors duquel rien ne semble exister.

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Le majestueux Annapurna 1
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L’Annapurna base camp, itself
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Dil et Rianna ne sont pas en reste
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A notre départ pour le MBC, c’est le cœur serré que nous laissons toutes ces beautés derrière nous. Mais c’est encore une fabuleuse marche (toute en descente cette fois) dont nous profitons, les nuages bas se profilant à grande vitesse, nous noyant bientôt dans sa brume cotonneuse et effaçant les montagnes alentours.

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C’est aussi pour moi la conclusion de ce mois de trek, l’ultime destination et quelle conclusion! Nous allons pendant les 3 prochains jours redescendre 3,000 mètres de dénivelé jusqu’à Pedi, mais dans ma tête et après avoir quitté l’ABC, la boucle est déjà pratiquement bouclée.

Du début du circuit à Besi Sahar jusqu’à ce site extraordinaire d’Annapurna Base Camp, en passant par le lac Tilicho, le col de Thorung-la, les montagnes rocailleuses du Mustang et les campagnes bucoliques de la vallée de Kali Gandaki, entre autres, l’aventure a été fabuleuse. C’est un aboutissement incroyable et des sentiments très forts d’humilité, de joie, de satisfaction et de bonheur, tout simplement, d’être arrivés si haut, si loin, si bien…

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