C’est dans la superbe péninsule de Salvador, capitale de l’état du Bahia, que nous posons nos sacs à dos pour une première découverte très folkorique du Brésil.
Notre planning fut chargé: balades dans le centre historique (Pelhourino) et célébration du 190e anniversaire de l’indépendance du Bahia, shopping, farniente à la playa, dégustation des spécialités locales, sans oublier nos premiers pas de samba, nous avons été séduites par la 2e plus grande ville du Brésil et « capitale du bonheur », selon les Brésiliens, unique en son genre.
Ancienne capitale du pays, tristement célèbre pour avoir été le centre d’une importante traite des noirs au XVIe siècle par les Portugais, parallèle à l’exploitation des plantations de sucre, premier siège du premier évêché catholique au Brésil, Salvador retire de son histoire une diversité culturelle étonnante et fascinante, où se mêlent us et coutumes brésiliennes et africaines, dans des domaines aussi variés que l’art, la cuisine, l’architecture, la danse et la religion.
Balade dans la vieille ville, Pelhourino
Le quartier historique de Salvador, Pelhourino, est exceptionnel. D’architecture coloniale portugaise, le coeur de la ville dégage un charme incroyable, avec ses petites rues pavées, ses superbes églises, ses maisons colorées, ses petits artisans vendeurs d’art, postés à chaque coin de rue, sans oublier les marchandes d’ acaraje. Les figures religieuses, placardées sur les portes des maisons ou suspendues dans les rues, se mélangent aux ballons ronds et autres symboles footballistiques. Un savant mélange de traditions et de cultures, fièrement revendiqués par les locaux. Pelhourino mérite bien son statut de Site Historique, une distinction reçue de l’UNESCO en 1985.
La place où se tenaient les ventes d’esclaves (37% des esclaves d’Afrique partaient pour le Bahia)
L’église Nossa Senhora Do Rosario Dos Pretos, ou « église des esclaves »
Sur la place principale du « Terreiro de Jesus« ; la magnifique église de Saint-François (Sao Francisco) domine au loin
Marchande d’acaraje, fameuses spécialités locales: beignet de pâte de haricot (feijao) frit dans l’huile de palme, garni de crevettes séchées et de vatapa (pain+lait de coco+arachides).
Farniente sur la splendide plage de Barra
Très peuplée, la plage de Barra, l’une des plus belles de la ville, est aussi très folklorique; remettant nos bikinis pour la première fois depuis les Galápagos, nous ne faisions pas fière mine avec nos énormes maillots (environ 3 fois la taille des bikinis brésiliens) et nos teints blancs et pâles, bien loin des couleurs locales; nous placarder un panneau « touristes » en lettres lumineuses sur le front n’aurait pas fait mieux…