L’appel de la Jungle…

Nous voici maintenant dans LA jungle, la vraie, la mystérieuse, la ténébreuse, la stupéfiante… Nous avons quitté les îles paradisiaques pour la forêt tropicale, direction la réserve de Cuyabeno, à l’ouest de l’Amazonie.
Logées dans un lodge 100% écologique, sans électricité (éclairage a la bougie le soir), internet, ni réseau téléphonique, nous dormons dans une petite habitation tout en bois, sans fenêtres, équipée de 2 lits et 2 moustiquaires nous protégeant des grandes méchantes bêtes, et d’une petite salle de bain à moitié ouverte sur la jungle. Nous sommes accueillis par la famille de Guacayamo, qui nous fera passer un séjour exceptionnel.
Au programme de ces quelques jours, que nous passons en compagnie de Richard, Neil et Murray, 3 jeunes Écossais qui nous ont fait travaillé nos zygomatiques pendant 5 jours: la découverte de la foret tropicale, de jour et de nuit, une pêche au pirhana, une chasse au caïman, une visite dans une communauté locale, une rencontre avec un shaman, 2 couchers de soleil incroyables, des baignades inédites dans l’Amazone, des découvertes d’animaux très insolites et de gros fous rires avec nos 2 guides, Neilsen et Patricio!

Découverte de la foret tropicale
C’est une expérience incroyable de se balader en pirogue au milieu de cette végétation si dense, verdoyante, variée et riche. Malgré la pluie qui ne nous a pas fait défaut pendant notre séjour, le paysage reste malgré tout stupéfiant, avec des effets de symétrie dans l’eau brune de l’Amazone qui vous donne le tournis…

Visite d’une communauté locale
Nous avons passe une demi-journée avec la communauté Siona, à préparer du pain au yuca avec une « charmante » cuisinière et jouer au foot avec les jeunes locaux! Le petit village, constitué de maisons sur pilotis, était plutôt mignon, enfoui dans la végétation; le terrain de foot prenait le quart du village avec « son » gradin, et une musique d’Eros Ramazotti nous provenait d’enceintes plantées à côté des buts… une ambiance très atypique!

Une rencontre avec un shaman
Nous avons ensuite visité la maison du shaman, complètement isolée et dont le jardin constitue la « pharmacie » du grand maître. Il nous accueille en habit de cérémonie, nous présente quelques plantes caractéristiques de son jardin avant de pratiquer une séance de guérison sur un des hollandais, Ditte, qui par ailleurs allait très bien. Il était plus intéressant de lui poser des questions sur lui, son père, shaman avant lui, sa culture, sa vie quotidienne, etc. que de le regarder fouetter une autre hollandaise du groupe de lierre venimeux, une technique pour combattre le mal de dos…

Scoop: le shaman est reperé avec une charmante demoiselle à la sortie d’un buisson…

La pêche au pirhana
Nous avons été dans les derniers groupes à pouvoir pêcher le pirhana, l’autorisation fut levé quelques jours après notre arrivée en raison de la période de reproduction et ce, bien que la pêche ne consista dans notre cas qu’à attraper le charmant carnivore, admirer ses formes et sa dentition acérée, avant de le relâcher dans l’eau (le pirhana peut rester 1 heure hors de l’eau). Je dois avouer avoir été un tantinet déçue par la bête, que j’imaginais bien plus grosse et terrifiante! Non, le pirhana est et de petite taille, il tient dans la main de Neilsen, il est somme toute assez commun, hormis bien sûr lorsqu’on lui ouvre la gueule admirer ses dents, impressionnantes et sérieusement coupantes…

Baignades inédites dans l’Amazone et couchers de soleils inoubliables
Le coucher du soleil, derrière la foret Amazonienne, dégradant le ciel de couleurs chaudes, est déjà un spectacle extraordinaire. Le petit truc en plus, c’est de pouvoir se retrouver en pirogue au milieu du plus grand lagon de la réserve, de se mettre en petit tenue et de plonger dans l’eau tiède de l’Amazone, admirant alors le coucher de soleil d’un angle très particulier… Notre première baignade fut ponctuée de questions sûrement très énervantes pour notre guide: « Es-tu sur qu’il n’y a pas de pirhana? ni de caïman? et pourquoi il y en a à 30 mètres et pas ici? », le résultat est que nous sommes tous revenus entiers, comblés et en bonne santé de l’expédition!

Une chasse au caïman
Les caïmans sortent la nuit, ils se deplacent lentement, aux aguets, le corps à moitié immergé, sous les arbres et buissons près des berges. 2 nuits, nous sommes rentrés en pirogue armés de nos lampes torches, balayant les berges et espérant y repérer 2 petites lueurs rouges au loin… nous avons vu plusieurs lueurs mais une en particulier nous a conduit à nous approcher, extrêmement silencieusement, de la bête de 5 mètres de long (selon notre guide), dont seuls les yeux, se reflétant parfaitement dans l’eau, émergeaient. Nous étions à moins de 4 mètres du majestueux reptile, qui nous regardait (?) le mitrailler, seuls nos cliquetis d’appareil photo résonnant dans le silence de la jungle…

Une balade très boueuse dans la jungle
Pour notre dernier jour, Patricio nous emmena Gigi, les 3 Écossais et moi, dans la jungle pour une balade de 3 heures. Les bottes en caoutchouc étaient de rigueur et pour cause, nous avons tous au moins une fois fait le pas de trop dans un marais trop profond, condamnant l’intérieur de nos bottes et le haut de nos pantalons! Patricio nous faisait passer par des endroits surprenants, imitant ça et la des chants d’oiseaux. Nous avons enchainé fou rire sur fou rire et sommes revenus exténués de ce safari atypique…

Et les animaux ?? Je vous propose de les découvrir ici…