Des météorites rougeâtres s’écrasent dans nos océans, des événements déroutants se multiplient sur les trajets maritimes les plus fréquentés, des expéditions de reconnaissance aux fins tragiques,… et si une force extraterrestre avait investi nos océans, à des profondeurs que nous sommes incapables d’atteindre? pacifiques ou terroristes? et nous, que sommes-nous pour eux? Vous me dites que cela ressemble bien à un scénario de film américain à gros budget…
Et pourtant, ce récit fut écrit en pleine Guerre Froide, par John Wyndhman, prolixe écrivain du début du siècle et père du « logical fantasy« , qui va beaucoup plus loin que la simple rivalité technologique en soulevant des interrogations passionnantes quant à la « possession » de nos territoires maritimes et les conséquences désastreuses d’une occupation extraterrestre, des points de vue économique, politique et humain.
Rappelez-vous dans les années 50, le monde était divisé et tous les malheurs du monde occidental étaient imputés aux russes; quelles auraient donc été les réactions devant un tel événement? Étonnantes, hilarantes même! Avec beaucoup de dérision et d’intelligence, Wyndhman nous plonge à travers les yeux de son narrateur Mike Watson, journaliste anglais délicieusement sarcastique, dans une intrigue déroutante pour nous mettre face à notre égocentrisme et notre esprit de pouvoir, de conquête, et bientôt de survie; mêlant intrigue, politique, fantastique humour, et surtout beaucoup de réalisme, ce récit tient son lecteur en haleine grâce à une construction dynamique: beaucoup de dialogues, d’action, de suspens et un sens du drame remarquable.
Je recommande donc vivement ce petit bijou, un livre visionnaire dont la dernière partie nous ouvre des perspectives étonnantes, et surtout très contemporaines de notre époque, nous poussant à réfléchir à notre avenir sur notre belle planète…
Plus d’infos sur le livre en anglais
Et en français, une traduction bien pauvre du titre cependant, comparé au titre anglais Le Péril vient de la mer…